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Recrutement : Votre secteur est-il attractif ?

34 % : voici la proportion d’entreprises déclarant avoir des difficultés à recruter selon le gouvernement. Suivant votre secteur, ce nombre monte à 67 %. Et vous, où vous situez vous ? Votre secteur d’activité est-il suffisamment attractif pour séduire de nouveaux talents ? Arrivez-vous à les conserver ?

Quel que soit votre domaine d’activité : retail, automobile, industrie ou énergie… Vous connaissez tous des obstacles liés au recrutement.

Pourtant comme le dit si bien Marc Benioff, PDG de Salesforce :

« Acquérir les bons talents est la clé principale de la croissance… L’embauche était — et est toujours — la chose la plus importante que nous faisons. »

Alors, pour vous aider à attirer aisément de nouveaux talents : identifions vos freins.

Et surtout, découvrons ensemble les solutions à mettre en place pour recruter les bons candidats.




L’attraction des talents dans le secteur du retail


Comment se porte le recrutement dans le secteur du retail ?


Après la crise sanitaire, la grande distribution et les boutiques de commerce de détail ont cru respirer à nouveau. Ce fut sans compter sur le boom de l’e-commerce qui s'accroît chaque année un peu plus. Avec encore une hausse de 13,8 % en 2022, selon le gouvernement.

Pourtant, malgré la concurrence rude d’internet, les offres d’emploi ne manquent pas. Pour cette année, ce sont pas moins de 144 000 à 176 000 embauches prévues. Soit quasiment la même proportion que l’année 2022.

Toutefois, si vous pensez que le seul danger de votre entreprise de commerce vient du web, détrompez-vous. Il provient des salariés et de la complexité à attirer de nouveaux talents. 61 % d’entre vous rencontrent des difficultés à recruter. De plus l’année dernière, c’est un tiers des offres d’emploi qui sont restées vacantes selon l’enquête de RetailSonar. Et cette année risque de lui ressembler.


Quels sont les freins au recrutement du secteur retail ?


Mettez-vous à la place d’un candidat : si je vous propose de travailler les week-ends, de terminer votre journée bien souvent après 19 h, et tout cela sans évolution de carrière. Et je ne parle pas encore de salaire. Cela vous tente ? Comment ça non ?

Voilà le souci. Sur le papier, votre offre d’emploi ne donne pas envie :

  • conditions de travail difficiles : clients mécontents…

  • manque de reconnaissance,

  • horaires décalés,

  • salaires jugés trop faibles.

Mais les difficultés continuent. Car une entreprise qui ne conserve pas ses collaborateurs est une entreprise qui n’en attire pas de nouveau.

Et dans le monde du turn-over, la distribution prend la première place des mauvais élèves.

Entre les conditions de travail et l’image négative du métier, les nouvelles générations boycottent volontiers ce secteur.

Pas étonnant que 49 % des employeurs pensent que le recrutement et la fidélisation des collaborateurs seront le plus grand défi de cette année (source : yoobic).


L’attraction des talents dans le secteur de l’automobile


Comment se porte le recrutement dans le secteur de l’automobile ?


Mal.

Travailler pour Michelin ou Renault ne fait plus rêver. Certes, le secteur connaît une chute de son chiffre d’affaires depuis la crise Covid. Et cette tendance perdure avec l’inflation que rencontre le pays. Alors, vous pourriez croire que le besoin en main-d’œuvre a lui aussi baissé.


Pas du tout !


Bien au contraire. L’année 2022 c’était plus de 70 000 postes à pourvoir selon le journal de 20h de TF1. Ce qui fait du secteur de l’automobile l’un des plus gros employeurs de France.

Pourtant, cette année encore, le recrutement peine.

Le problème est profond car les bancs de l’école des CFA (centre de formation des apprentis) restent inoccupés. Le secteur automobile connaît un manque criard d’attractivité.


Quels sont les freins au recrutement du secteur automobile en France ?


Alors vous vous demandez certainement pourquoi une telle pénurie de postulants ? Les raisons sont multiples. Aux yeux des candidats, l’automobile est synonyme de :

  • travail à la chaîne,

  • pollution,

  • avenir incertain,

  • un métier réservé aux hommes.

Mettez-vous à la place d’un candidat. Si je vous propose un poste dans mon usine de véhicules. Qu’en dites-vous ?

Eux pensent qu’avec l’automatisation et la délocalisation, leur CDI se transformera en licenciement dans quelques années. De plus, ils ne voient pas de possibilités d’évolution de carrière.


Et surtout, vous connaissez le goût pour la RSE chez la génération Z et les millénals. Alors comment vous annoncer gentiment que les voitures polluent. Oui, oui. Même les électriques n’arrivent pas à redorer l’image des usines automobiles.


Si maintenant vous proposez un emploi dans un garage, dans ce cas, c’est l’image du gars en bleu recouvert de graisse qui leur passe par l’esprit. Avec encore une fois, aucune possibilité d’évolution.

Que dire des concessionnaires ! Bien souvent payés à la commission, le salaire de ces derniers mois, voire années, a bien chuté.


Au final, le marché automobile rencontre lui aussi des difficultés de recrutement à hauteur de 61 % selon le besoin en main-d’œuvre de Pôle emploi de 2023. Ce chiffre monte jusqu’à atteindre 82 % pour le métier de carrossier, avec comme motif principal un nombre insuffisant de candidats (89 %) avant même un profil inadéquat.


L’attraction des talents dans le secteur de l’industrie


Comment se porte le recrutement dans le secteur de l’industrie en France ?


Depuis 1991, l’industrie n’avait pas connu d’aussi grandes crises de recrutement qu’actuellement. Cette année, 180 000 postes peinent à être pourvu selon l’enquête annuelle de l’Usine Nouvelle, soit 9 % de plus qu’en 2022.

Car oui, la France se réindustrialise ! Certes, nous ne sommes pas au niveau de 2001, mais depuis 2021, le secteur de l’industrie rencontre un boom de ses besoins en salariés. Selon l’Insee, cela représente tout de même 3,2 millions d’emplois au 4e trimestre 2022.

Ainsi, 67 % des entreprises industrielles déclarent affronter des difficultés de recrutement, ce qui entraîne un ralentissement des prix de vente.


Quels sont les freins au recrutement du secteur industriel en France ?


Vous connaissez très certainement la fameuse expression « les trois huit » : voilà la première difficulté du recrutement de nos usines.

Car ce trois huit signifie que le salarié va voir ses horaires de travail continuellement modifiés (passant d’une semaine à œuvrer uniquement le matin, à une autre l’après-midi jusqu’au soir pour finir avec une semaine de travail de nuit). Que dire des postes à pourvoir pour les métiers du week-end !


À cela, ajoutez les contraintes physiques des différents emplois (charges lourdes, posture debout, bruit..). D’un seul coup, l’offre fait moins rêver n’est-ce pas ? Du moins pour 75 % des établissements selon le rapport de la Dares de juin 2022.


Pour finir, les risques psychosociaux restent un frein important à l’embauche. Parmi eux, le travail dans l’urgence et les tensions qui créent un mal-être au sein de l’entreprise et provoquent une démission des collaborateurs. On constate également un manque de candidatures pour les postes de cadres.


L’attraction des talents dans le secteur de l’énergie


Comment se porte le recrutement dans le secteur de l’énergie en France ?


Avec la transition énergétique pour une croissance verte, le secteur de l’énergie connaît une progression exponentielle. Par exemple, Enedis, filiale du groupe EDF, va recruter 2900 candidats en 2023, dont plus de la moitié en CDI.

« Nous recrutions depuis 2017 de 5000 à 8000 nouveaux salariés par an, explique Ghislain Eschasseriaux, le délégué général de la Fédération des Services Énergie Environnement (Fedene). Devant des réglementations qui évoluent, une demande qui explose, nos prévisions sont de l’ordre de 10 000 à 15 000 recrutements annuels dans les dix prochaines années, dont environ 30 % de cadres ».


Pourtant, ce secteur peine à recruter.


Quels sont les freins au recrutement du secteur de l’énergie en France ?


Cette fois, l’idéologie ne pose pas de problème particulier aux candidats. La difficulté est tout autre.

Par exemple, le parc éolien en France se situe surtout loin des villes, dans les campagnes. Or, la main-d’œuvre qualifiée d’ingénieurs sortant tout juste de l’école habitent rarement dans les zones rurales. Alors même si travailler pour une transition écologique séduit, les conditions de travail restent la priorité pour les prétendants. Devoir faire une longue distance puis monter sur un pilon qu’il pleuve ou qu’il vente, cela refroidit la plupart d’entre eux.


Que pensez des filières pétrolières et gazières ? En plus de montrer une image peu glorieuse, les différentes crises qu’ont connu ces secteurs ont fait fuir leurs collaborateurs. Risque grandissant pour leur avenir professionnel, les employés se tournent vers de nouveaux métiers.


Les solutions pour lever les freins au recrutement


<h3>Fidéliser les collaborateurs


Avant de penser à recruter de nouveaux talents, il est bon de réfléchir à réduire le turn-over de ses équipes.

Ainsi, songez à booster l’engagement de vos collaborateurs grâce à :

  • des possibilités d’évolution de carrière : 50 % des salariés de la distribution trouvent que les opportunités d’évolution ne sont pas satisfaisantes.

  • L’automatisation ou la simplification des tâches les plus ingrates, les plus répétitives afin de leur permettre de se concentrer sur les parties les plus intéressantes de leur métier.

  • Leur implication : créer un lien fort entre vos employés et l’entreprise grâce à des feedbacks réguliers.

  • Une bonne communication interne : pensez aux réseaux sociaux d’entreprises.

  • Une formation continue : elle ne se limite pas à l’onboarding. D’ailleurs pour 49 % des salariés cela les prépare mal à leur poste. Suivez les conseils de Peter Schultz, l'ancien président de Porsche : " engagez du caractère, formez les compétences. "

Attirer des nouveaux talents


Dans le secteur de l’industrie


La recherche de profils dans l’industrie a changé. Ainsi, le recrutement concerne surtout des cadres. Alors, comment attirer ces profils ?

  • En mettant au centre de l’attention le candidat. L’étape du recrutement reste cruciale. Optimisez votre processus pour le rendre le plus court possible.

  • En proposant une rémunération à la hauteur des compétences visées : les postulants savent qu’ils sont convoités. C’est la loi de l’offre et de la demande. Malheureusement pour vous la demande est plus importante que l’offre.

  • En améliorant votre marque employeur.

Dans le secteur de la distribution


Quant au monde du retail, tous les profils sont les bienvenus, avec ou sans diplôme. Pourtant, il reste souvent juste un tremplin dans la vie active des salariés. Alors pour attirer et conserver vos nouveaux talents :

  • Valorisez votre marque employeur.

  • Proposez des horaires plus flexibles, des postes à mi-temps : afin de répondre aux contraintes familiales de votre futur employé.

  • Chouchoutez l’arrivée de vos nouveaux collaborateurs grâce à un onboarding de qualité et surtout un pré-onboarding.

  • Préparez une grille salariale correspondant aux compétences visées. Le salaire récompense un savoir-faire et non uniquement un diplôme.

Dans le secteur de l’automobile


Carrossier, commercial, mécanicien, poste de production… Les offres d’emploi ne manquent pas. Alors pour attirer de nouveaux talents vous devez vous différencier en améliorant :

  • Votre marque employeur.

  • Les conditions de travail : en mettant à disposition du matériel de qualité et en quantité suffisante.

  • L’ambiance au sein de vos équipes.

  • Le salaire : comme pour les autres secteurs, la demande restant plus forte que l’offre, octroyez des rémunérations correctes.

  • Les avantages sociaux : distinguez-vous de votre concurrence grâce à un 13e mois et des tickets restaurant. Vous proposez déjà cela ? Dans ce cas, allez encore plus loin.

  • Les perspectives d’évolutions : le candidat doit pouvoir progresser au sein de votre entreprise.

Dans le secteur de l’énergie


Avec un fort développement sur les dix prochaines années, les offres fusent dans le secteur de l’énergie : techniciens, ingénieurs, etc. Mais les profils recherchés restent très spécifiques. Alors avant de vous lancer dans le processus de recrutement, mettez en place différentes stratégies de sourcing. Puis en parallèle, améliorez votre marque employeur en :

  • Nouant des partenariats avec des centres de formation, écoles d’ingénieurs et de management.

  • Multipliant les actions pour vous faire connaitre : réseaux sociaux, job boards, cabinet de recrutement.

  • Améliorant l’image de la mobilité géographique.

  • Personnalisant l’accompagnement du nouveau collaborateur.


Avec un marché de l’emploi tendu en France, les entreprises des différents secteurs de l’industrie, de l’énergie, de l’automobile et du retail doivent se réinventer. Tous les services sont touchés, du commercial à l’ingénieur en passant par le technicien.


Il est donc important de comprendre les freins de votre processus de recrutement et d’analyser la perception que les potentiels candidats ont de vos métiers et de leurs contraintes. Le temps est à la remise en question et aux changements profonds; un exercice difficile pour un enjeu crucial.

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